Anna en 2e année de Paramédical : « Il faut vraiment pas culpabiliser de se reposer, de prendre du temps pour faire du sport »

Anna, en 2ème année de Paramédical à Grenoble nous parle de son parcours et du vécu de sa PASS

Quelle année était votre PASS, quel était son numerus clausus ?

2017 – 2018, numérus clausus 40 kiné, 195 médecine et 37 sage femme

Votre bac, votre spécialité et votre mention ?

BAC S, spé SVT mention bien (obtenu en 2014)

Obtention de la PASS en primant(e), doublant(e) ou triplant(e) ?

Primante

Quel(s) concours avez-vous passé ? Votre classement dans les différentes filières ?

J’ai passé le concours des filières maïeutique et kiné (mon premier choix). Rang avant choix : 87/230 maïeutique et 92/211 kiné. Rang après choix : 62/201 maïeutique et 37/181 kiné (admise)

Votre niveau au lycée ? Etiez-vous assidu ou dilettante ?

J’étais très assidue et sérieuse, surtout en terminale pour passer le bac

Lors de votre PASS, habitiez-vous chez vos parents ? Tout(e) seul(e) ? En colocation ?

J’habitais chez mes parents, avec un grand frère à la maison

Quelle était la durée de votre trajet fac – habitation ?

J’étais à l’autre bout de la ville, et sans voiture le trajet était assez long. Il durait environ 45 minutes selon la circulation et les bus mais je partais presque une heure à l’avance.

Avez-vous trouvé vos repères facilement à la fac ?

Pour ce qui est des repères géographiques, oui assez facilement. Etant Grenobloise je connaissais déjà bien les transports et les environs de la fac. En plus, une amie doublante m’a aidé à repérer les lieux au début de l’année histoire de ne pas être seule. Je vous conseille aussi d’aller y faire un tour avant la rentrée pour vous familiariser et vous rassurer que vous n’allez pas vous perdre le jour de la rentrée, vous verrez, le domaine n’est pas si grand ! Ce qui a l’air compliqué c’est peut être que les lieux de tutorats changent, il y en a 4 différents mais c’est toujours les mêmes donc on s’habitue vite.

En ce qui concerne l’organisation du travail, j’ai trouvé que c’était très compliqué de comprendre comment fonctionnait le système et comment faire pour bien organiser ses semaines… un vrai casse-tête ! Heureusement, la fac met en place à la rentrée des réunions avec des anciens étudiants pour qu’ils nous expliquent tout en détail et répondent à nos questions, ils proposent aussi un mode d’organisation de semaine-type (à tester pour chacun). Et aussi, on peut choisir un parrain qui est là nous accompagner individuellement pendant notre PASS en répondant à tout type de question (organisation, compréhension d’un cours etc…).

Avez-vous travaillé les cours l’été avant votre rentrée en PASS ? Pourquoi ?

Oui. J’ai du revoir mes cours en sciences de terminale S pendant les vacances d’été.

En effet mon année de PASS est une année de réorientation après avoir effectué 3 ans d’études en art et en graphisme (c’est d’ailleurs la raison d’être de ce témoignage, comme quoi on peut réussir en venant d’un autre cursus ou après une réorientation). J’avais tout de même les bases scientifiques puisque j’ai passé un bac S en 2014 mais il fallait que je me remette à niveau en maths/physique/chimie car pendant 3 ans j’étais dans un tout autre univers.

Avec surprise, les connaissances sont revenues assez rapidement. Rassurez-vous, j’ai quand même profité de mes vacances mais mentalement ma PASS avait déjà commencé pendant l’été. Je m’entraînais aussi à poser mes calculs car nous n’avions pas le droit à la calculette et j’ai même révisé mes tables de multiplications !

Pour me sentir réellement prête, j’ai fait un stage de pré-rentrée avec une prépa, 2 semaines avant la rentrée. Je n’ai pas pris de prépa pour l’année, mais je pense que ce stage a été déterminant pour ma réussite car c’est là que j’ai rencontré mes deux amies avec lesquelles on a formé un trio de choc pour bosser !

Ce n’est donc pas le contenu du stage qui m’a le plus aidée (bien que c’était rassurant d’avoir un peu d’avance et déjà des supports de cours bien fait pour le début) mais c’est surtout les rencontres, car sans ce stage, je ne sais pas si j’aurais réussis à me faire de bonnes amies et a créer ce petit groupe de travail.

Pratiquiez-vous une activité physique en PASS ? Si oui, combien de temps/fois par jour/semaine ?

Au premier semestre, je faisais une ou deux fois par semaine du vélo pour mes genoux en rééducation (20/30 minutes) mais je ne pouvais pas faire de sport qui défoulait même si j’en aurait eu besoin. Je conseille à tout ceux qui peuvent de faire une activité cardio comme la course ou la natation par exemple. J’allais une fois par mois chez ma kiné pour mes genoux.

Au second semestre, le rythme c’est intensifié et c’était très très rare que je prenne le temps de faire mes séances même si j’aurais du rester régulière. J’insiste sur « prendre le temps » car on a l’impression de pas avoir le temps, mais il faut choisir de le prendre quand même, pour notre bien.

(NB : Dans ce témoignage je vais souvent séparer mes réponses en S1 et S2 car je n’ai pas eu le même rythme ni organisation pendant les deux semestres)

Aviez-vous des loisirs ? Des sorties ?

Niveau loisir c’était limité mais quand on est motivé à fond et avec un objectif, ça manque pas !

Au S1, je voyais mon copain une soirée par semaine, et de temps en temps je voyais ma meilleure amie pour une soirée aussi. Parfois on restait chez moi, parfois on allait au restaurant ou en ville, se balader etc…

Au S2 qui était plus difficile pour moi, le planning de la semaine était extrêmement serré et je voyais mon copain le temps d’une petite soirée (19h 30 – 22h 30) une fois toutes les deux semaines environ, et ma meilleure amie encore moins.

J’ai du faire 2 ou 3 soirées dans l’année mais sans dépasser les minuit.

Ce qui était génial quand même c’était les 2 semaines de vacances à Noel (une nouveauté) et j’ai pu voir mes amis à fond et partir en voyage. C’était une pause indispensable, je pense que ça n’aurait pas été utile de travailler en espérant prendre de l’avance pendant ces 2 semaines.

Aviez-vous dans votre famille des médecins, dentistes ou pharmaciens ?

Pas vraiment, j’avais juste un Grand-oncle chirurgien mais je ne le connaissais pas et je ne pense pas qu’avoir des proches dans ce domaine puisse aider pour réussir le concours, à moins qu’ils puissent et veuillent nous aider pour les exercices en maths/biostat/chimie !

Combien d’heures de sommeil aviez-vous par nuit ?

Mon sommeil – ma bête noire cette année – était très compliqué à gérer. On ne le répète jamais assez, le sommeil c’est le plus important !! Je suis du genre à avoir besoin d’un silence total pour dormir, d’autant plus en période de tension/stress latent, ce qui me rend hypersensible au bruit. C’est vital pour les étudiants comme moi de vous assurer que dans votre appart (seul, en coloc ou avec la famille comme moi) vous serez au calme. Pour moi ça a été le point faible car avec ma famille autour, impossible d’avoir du silence.

Je n’ai pas besoin d’énormément de sommeil, mon objectif était d’avoir en moyenne 8h chaque nuit mais chacun doit écouter son corps et s’adapter.

Au début j’y arrivais bien, j »étais pas vraiment stressée au 1er semestre donc j’avais pas encore développé mon hyper-sensibilité au bruit. Le seul hic c’est quand je dormais avec mon copain, la les moindres bruits (juste une respiration) m’empêchaient de m’endormir et j’ai eu quelques nuits ratées comme ça, genre je dormais 4h (aie aie aie) donc c’était Boules Quies tout les soirs (et le weekend aussi toute la journée, pour m’isoler des bruits de la famille) et c’était toujours mon copain qui venait chez moi pour que je reste dans le confort de mon matelas, là ça allait beaucoup mieux.

Au S2 avec la pression, il fallait que ce soit vraiment silencieux dans la maison et donc le moment du coucher était devenu ingérable ; ma famille n’est pas de nature silencieuse et ils sont du genre couche tard (minuit voir 1h du mat) donc en général j’arrivais plus à m’endormir avant minuit voir 1h, alors que je dois me coucher vers 22/23h pour respecter mon rythme. Mon mode de travail a donc changé aussi pour m’adapter mais c’était vraiment pas les conditions optimales et j’étais très nerveuse, c’était très dur.

Combien d’heures travailliez-vous par jour ?

Au S1 j’avais bien structuré mon temps de travail : 10-11h en général, un peu plus pour réviser les 2 jours avant l’examen (on avait 1 examen par semaine)
Je me levais vers 7h, je bossais dès le saut du lit, de 7h 30 à 13h (je travailel mieux le matin) puis pause 1h/1h 30 pour manger. Le soir j’arrêtais vers 19h pour manger et me reposer puis le soir je révisais encore mais souvent je n’ai pas été efficace à ces heures là. Je faisais des petites pauses de 10min de temps en temps.

Au S2 avec la fatigue j’ai décidé de suivre mon rythme naturel, de ne pas m’imposer d’horaire à respecter, de pas mettre de chrono et de ne pas compter les heures. J’essayais de finir mon planning et quand j’étais trop fatiguée, je dormais, je faisais des siestes (indispensable vu que je passais de mauvaises nuits).

Mais globalement, puisque je ne pouvais pas m’endormir avant minuit, je commençais à bosser plus tard le matin (entre 8h et 9h 30 max) jusqu’à 14h en faisant souvent des pauses de 5min, puis je mangeais rapidement pour faire une sieste si j’étais HS (le début d’après midi je n’étais pas efficace donc je me reposais à ce moment là) puis c’était reparti jusqu’à minuit (autant travailler si je savais que je ne dormirais pas) avec une mini pause pour manger le soir. Je ne faisais plus de grande pause, que des mini pauses histoire de me nourrir et me dégourdir les jambes.

C’était pas structuré mais c’était mon rythme perso pour tenir et être efficace, ducoup les journées étaient hyper intenses, je m’arrêtais jamais vraiment sauf pour une sieste.

Quelle était votre méthode de travail pour l’apprentissage ?

Cette année la nouveauté c’est le contrôle continu, toutes les semaines, on a un examen qui porte sur deux matières, et après l’examen on a plus besoin de les travailler donc c’est plus facile de se concentrer sur la suite. Fallait pas prendre de retard et fallait maintenir un rythme en permanence soutenu puisqu’il fallait essayer de réussir son examen chaque semaine toute l’année.

Sur une semaine de travail, on a en gros 5 choses à bosser :
– les nouvelles matières qu’on étudie sur le DVD
– les questions à poser en ligne au prof, sur le cours de la semaine précédente qu’on a vu sur le DVD
– les SEPI (cours en amphi avec le prof qui répond aux questions qu’on a posées en ligne)
– les tutorats sur les cours qui datent d’il y a trois semaines
– l’examen de la semaine

C’est chargé et tout s’enchaîne et s’empile, c’est compliqué à comprendre comme ça mais vous verrez mieux une fois que vous y serez, on s’y fait bien.

Je me faisait un planning chaque semaine avec ce que j’allais bosser à quel moment de la journée pour être dans les temps. Parfois je mettais plus d’une heure à réfléchir et organiser tout ça, mais c’était du temps gagné car je savais vers quoi j’allais. Soyez organisés pour ne pas prendre du retard ! Mais je ne fixais pas d’horaires de travail parce que je n’arrive pas à juger du temps qu’il me faut pour faire telle ou telle chose. Je me disais juste : aujourd’hui, tu finis ça et ça, et à la limite demain tu te lève plus tôt pour le finir si tu n’a pas réussi.

Une semaine « type », ça commençais en général après l’examen. Je rentrais chez moi, je me reposais 2-3 heures pour souffler et j’étudiais le nouveau cours sur 2-3 jours intenses de DVD. L’association étudiante, l’AESG, fournit des fiches de synthèse, des rédigés (qui retranscrit mot à mot ce que dit le prof dans le DVD) et les diapos imprimées du DVD. Si on a pas de prépa c’est limite obligatoire de les prendre sinon on peut pas travailler. J’avais pris les fiches, et les rédigés en plus au S2, et quelques diapos.

Au cours de l’écoute du DVD, je surligne et je complète en écrivant tout ce qui manque sur les fiches de l’AESG et je note tout ce que je comprend pas pour poser mes questions en ligne la semaine suivante. Avec les couleurs, on peut se trouver un code couleur pour faire des catégories d’infos et comme ça, tu associe direct une couleur à un type d’information.

Sur DVD, j’essaie vraiment de comprendre, quitte à remettre en arrière le DVD 10 fois. Au S1 j’utilisais plutôt les fiches de l’AESG, plus lisible niveau mise en page que si c’est les rédigés (des gros blocs de texte) mais moins complets donc parfois faut passer des heures à écrire toi même ce qui manque (perte de temps comparé aux fiches de prépas que j’ai eu pendant le stage). Au S2 j’utilisais beaucoup plus les rédigés car il manquait pas mal de choses et en anatomie de toute façon, il faut apprendre tout les détails… donc le rédigé est ton ami ! Pour certains cours, j’utilisais plusieurs supports différents (rédigés, fiches, diapos) et je faisait un mixte selon le cours, avec des découpages, collages etc… C’était pas évident mais ça se fait.

La veille du SEPI, je prenais une demie journée au moins pour relire le cours pour m’en souvenir car normalement en primant on a pas eu le temps de l’apprendre, et si on va au SEPI sans se souvenir de quoi on parle, ça sert vraiment à rien car on ne comprend pas les questions et les réponses (mon erreur au S1). Donc un conseil TRES important : il faut faire en sorte d’avoir le cours en tête et d’avoir fait déjà des annales afin de repérer les questions et les réponses qui nous posent problème pour poser aux prof. Dans les annales il y a souvent des erreurs de correction (c’est les étudiants qui corrigent donc c’est normal) alors en cas de doute, demander autour de soi et au SEPI.

Je vous conseille d’aller à tout les tutorats et pour les SEPI, c’est bien d’avoir une marraine, parrain ou ami doublant qui vous conseille sue lesquels aller car il y en a certains qui ont été vraiment inutiles. Gagner 4h ça peut être bien !

Le tutorat : une fois par semaine, il y avait un entrainement en ligne pour le concours. On répond à deux QCM et ensuite, deux soirs dans la semaine, on avait une heure de correction pour ces QCM. Le tutorat permet de s’entraîner sur des QCM type concours, fait la plupart du temps par le prof lui même, il faut aller à absolument toutes les corrections ! Et poser vos questions aux tuteurs si le prof ne passe pas dans votre salle (ce qui arrive souvent). Les tuteurs sont là pour répondre à nos questions, même si c’est sur le cours et pas sur le QCM du soir, profitez-en. Du coup, pour les entraînements de tutorat, je révisais au moins une journée entière la veille, j’essayais d’apprendre mon cours à temps, de faire toutes les annales et les exercices pour pouvoir régler les détails/les choses que je ne comprend pas aux séances de correction le soir.

Ensuite les deux jours qui précèdent l’examen, je les consacre entièrement à la révision pour connaître un maximum le cours et m’entraîner encore une fois sur toutes les annales à refaire les mêmes parfois. Quand j’avais faux à un item, je l’écrivais et je relisais toutes mes erreurs le veille de l’examen pour éviter de refaire les mêmes erreurs.

Faisiez-vous des fiches ? Si oui comment ?

Je faisais des fiches pendant mes révisions d’examen. J’y notais tout ce que j’arrivais pas à retenir, les détails et ce qui me semblait important, pour pouvoir le relire avant le jour J et rien qu’en l’écrivant, ça s’ordonnait à ça rentrait plus facilement !

En physique et maths je faisais des fiches de formules, pour les apprendre toutes.
Pour les matières ou il fallait connaitre plein de chiffres, je faisais aussi des fiches ou j’avais tout sur un seul papier et j’apprenais plus facilement.

Pour certains cours comme l’anatomie, j’ai fait beaucoup de tableaux, de schémas, pour se créer des vues d’ensemble du fonctionnement du corps, du cerveau avec les neurones etc…Mais des fiches de cours entières, on en fait pas car il y a tellement de choses à apprendre rapidement qu’on a pas le temps d’écrire nous même nos cours.

Avez-vous travaillé seul(e) ? En groupe ?

Je préférais travailler chez moi, seule car je suis facilement distraite et moins efficace si je suis avec d’autres. Cependant j’échangeais souvent (tout les jours) avec mon petit groupe d’amies par messenger.

On a crée un groupe de conversation, et on se pose mutuellement toute nos questions, ce qu’on ne comprend pas dans le cours, etc… C’est ce qui m’a énormément aidée. On se soutenait, on était vraiment dans un esprit de partage, et chacune se tirait vers le haut. Seule, je pense que je n »aurais pas réussi, ne serais-ce que pour le moral.

De temps en temps, après l’examen par exemple ou avant les tutorats, on se donnait rendez-vous plus tôt pour travailler sur un point précis ensemble ou pour se poser mutuellement des questions sur le cours pour tester l’autre sur ses connaissances.

Travailliez-vous à la bibliothèque de votre université ou chez vous ?

Certains jours, pour des questions de trajet j’étais obligée de rester à la fac pour rentabiliser mon temps si on avait deux choses la même journée. Je n’aimais pas y rester car j’ai besoin d’un silence absolu ce qui est loin d’être le cas à la BU. Je n’étais pas efficace ces moments là. Si vous avez la possibilité d’acheter un casque anti-bruit, prendre les Boules Quies ça peut être super si vous êtes comme moi. Ou alors, profiter d’être à la BU pour regarder du DVD sur l’ordi, car ça permet d’écouter et de faire moins attention au bruit autour.

Etiez-vous au tutorat de votre fac ou dans une prépa privée ? Pourquoi ? Que recommandez vous ?

J’étais au tutorat de la fac car la prépa pour l’année était trop chère. Le tutorat est quand même bien fait, mais c’est vrai que les supports de cours que proposent les prépas sont bien meilleurs et c’est un avantage considérable mais pas indispensable. Ces écoles proposent aussi beaucoup de QCM d’entrainement en plus, ce qui est très bien pour progresser plus efficacement. Si on a les sous, je conseillerais donc d’en prendre une pour ces deux aspects, mais pas le reste car les cours en plus m’ont l’air d’être une surcharge. Je sais que je n’aurais pas eu le temps d’y aller si j’avais eu une prépa.

Mais le plus important c’est les contacts, et mon stage de pré-rentré à été largement suffisant pour me créer un environnement favorable à la réussite. Une amie qui est restée toute l’année à la prépa me passait des QCM que l’AESG ne propose pas, et je la remercie encore mille fois pour sa générosité parce que je suis sûre que c’était d’une aide précieuse !

Etiez-vous bien classé aux colles du tutorat et/ou de la prépa privée ?

J’étais assez bien classée, parfois dans le numerus.
Mais les résultats des tutorats ne sont pas forcément représentatifs.

Aviez-vous du retard dans vos cours ? Si oui, comment le gériez-vous ?

J’avais un peu de retard, tout le long de l’année, c’est à dire que je n’avais pas toujours le temps de respecter mon planning et je dépassais souvent. Mais je faisais en sorte de travailler plus tard le soir ou de faire ma pause de midi en regardant du DVD. J’ai l’impression que c’est presque obligé d’être un peu à la bourre vu la quantité de travail à fournir. Cependant, j’arrivais toujours à réviser à temps mes examens, c’est l’avantage du système de contrôle continu, où on peut se donner à fond la veille et retenir plein de choses.

Quel était votre rythme de travail ?

Déjà répondu plus haut

Dans quel état d’esprit étiez-vous pour réussir ? Esprit compétition ? Altruiste ?

Altruiste. Comme je le disais, avec mon groupe d’amies on s’aidait beaucoup, on s’envoyait même nos schémas/tableau qui parfois représentaient un gros travail.
Je n’aurais pas envoyé mon travail à toute la fac évidemment mais quand quelqu’un avait besoin, j’essayais d’aider. Sur facebook, il y a un groupe médecine de Grenoble, où on peut poser nos questions et tout le monde peut y répondre (étudiant en PASS, tuteur) donc j’y répondais aussi parfois quand j’avais des réponses.

Vous étiez plutôt stressé(e) ou plutôt décontracté(e) ?

Au S1 j’étais vraiment décontractée, heureuse de ce que j’apprenais, j’étais dans mon objectif, encore loin des résultats en juin donc je n’y pensais pas trop.
Au S2 quand j’ai vu que j’avais une petite chance de réussir (classement dans les 450) j’ai eu un coup de pression qui m’a pas quitté jusqu’à la fin de l’année !

Quelle attitude aviez-vous en cours théorique ? Concentré(e) ou dispersé(e) ?

Très concentrée, le plus possible. Mais chez moi avec les chats, c’était un peu compliqué et je devais faire des pauses souvent.

C’est arrivé dans les SEPI que l’ambiance était tellement bruyante que je ne pouvais plus suivre (oui, je me demandais ce que les gens foutaient là si c’était pour parler). Alors levez-vous, prenez votre courage à deux mains et gueulez un bon coup pour faire comprendre aux autres que c’est pas l’endroit pour discuter.

Comment preniez-vous vos cours ? Sur ordinateur ? Sur papier ? Avec un dictaphone ?

Puisque c’était sur DVD, je surlignais et complétais à la main. En SEPI ou en tutorat, je notais à la main. Certains utilisent un dictaphone, ce qui peut être très bien pour les SEPI où le prof va très vite, parce qu’on peut louper pas mal d’infos.

Vous serviez-vous des annales pour réviser ?

J’en faisais le plus possible, avant les SEPI et sans connaître bien le cours comme je le disais, pour repérer ce qui nous pose problème. Il y a souvent des items ambigu, le genre d’item où même avec le cours devant toi tu ne sais pas répondre à cause de la formulation. Donc ce genre d’item on essaie d’en parler avec le prof. Et attention aux erreurs de correction ! Ne pas hésiter à demander sur le groupe facebook si un item vous pose problème.

Comment était organisée votre journée ?

Déjà répondu en détail plus haut, mais globalement, je travaille du matin au soir suivant mon rythme naturel (si fatigue : sieste ou bien je me lève plus tard) en faisant beaucoup de mini pauses mais je travaillais tout le long de la journée sans m’arrêter réellement, jusqu’à tard le soir au S2 (minuit). Je restais longtemps sur la même matière, mais certains préfèrent changer souvent pour pas saturer. Il faut tester plusieurs méthodes et s’adapter tout au long de l’année selon ses capacités.

Quels seraient vos conseils pour les futurs étudiant(e)s en PASS ?

Il faut vraiment pas culpabiliser de se reposer, de prendre de temps pour faire du sport. On est plus efficace ainsi, c’est bien connu et je pense que je vous apprend rien de nouveau aha.

Avant de vous lancer, essayez au mieux d’être dans un environnement propice au travail (est-ce qu’avec un chien ou un chat dans les pattes je vais arriver à me concentrer ?) Si vous êtes chez vos parents et qu’ils sont bruyants (ou les voisins) négociez pour un endroit calme quitte à devoir payer pour 1 an un appart, du moins si il est bien isolé (voisins, ect…) ça vaut vraiment le coup. J’ai pas eu le calme nécessaire et c’est le manque de sommeil qui m’a beaucoup fatiguée, j’ai cru que ça allait bousiller tout mes efforts. Ma réelle difficulté cette année c’était donc l’environnement autour de moi et pas l’apprentissage en lui-même. La charge de travail après, on la gère.

Faites des micro-siestes : on ferme les yeux et on s’allonge 5/10 minutes de temps en temps. Ça permet de récupérer pas mal !

Avoir un copain/une copine c’est pas un problème (contrairement à ce qu’on peut penser) si il/elle est compréhensive et vous laisse tranquille. Mais c »est VOUS qui comptez avant tout cette année, si vous avez besoin de vous reposer, ou de bosser encore, il faut pas céder à la demande de l’autre, faut être un peu égoïste mais c’est normal. Puis 9 mois, ça passe vite.

Assurez-vous d’avoir un siège bien confortable, moi je calais un petit coussin en bas du dos car je suis un peu trop cambrée. Et levez vous régulièrement pour marcher/bouger les jambes !

Bien manger, boire et je prenais des vitamines : vit D pour l’hiver, vit C, compléments alimentaires comme du magnésium ou oméga-3 c’est toujours bon !

Qu’est ce qui vous a fait réussir selon vous, par rapport aux autres étudiants ?

Ma motivation et ma confiance en moi, car je venais de me réorienter. J’ai pas choisi PASS par hasard ou parce que les parents l’ont voulu mais parce que je voulais être kiné.
Je savais que mon avenir était là, je me sentais exactement à ma place ici et donc même si j’ai été stressée, fatiguée et sur les nerfs à la fin, j’étais profondément heureuse d’être ici et de bosser comme une tarée parce que c’est ce que je voulais. Et surtout, je savais que j’allais pas redoubler si je ratais car j’avais besoin d’avancer dans ma vie, et donc me retrouver, après 4 ans d’études en première année encore, ça allait être trop dur moralement ; donc c’était maintenant ou jamais ! Et je pense que ça joue beaucoup car certains se disent qu’ils peuvent redoubler, et se donnent moins à fond car il y a encore une chance derrière, mais c’est une erreur de penser comme ça.

En sortant du bac j’avais pas confiance en mes capacités, mais quand j’ai décidé de me réorienter, j’ai eu un déclic et si j’étais prête à me lancer là-dedans au fond de moi je sais que c’était pour réussir et je me voyais pas faire autre chose. Je crois aussi au destin et si ma vie m’a amenée PASS après 3 ans de flottement, c’est que ma place était là.

Et j’ai eu la chance aussi d’avoir un entourage qui croyait à fond dans ma réussite et ça, ça aide vachement. On peut être étonné de voir une nana qui a eu un diplôme de graphiste être en médecine, mais tout le monde a sa chance et tout le monde peut réussir ! C’est ce qu’on m’a fait comprendre et c’est ce que je veux transmettre aussi. Peut importe notre âge ou d’où l’on vient, je suis sûre à 200% que tout le monde peut y arriver, et c’est pour ça que je voulais écrire ce témoignage, pour encourager tout ceux qui doutent de leur chance qu’ils peuvent réussir, et du premier coup !

Alors à toi qui me lis, (futur) étudiant de PASS, si c’est ce que tu veux alors fonce et je sais que tu vas réussir ! Crois en toi ;)

Pour terminer, comment avez-vous trouvé cette première année des études de santé ?

Éprouvante, mais géniale. C’est loin d’être insurmontable et ça peut être un vrai bonheur quand on sait qu’on est dans la bonne voie, quand on aime ce qu’on apprend et qu’on bosse parce qu’on le veut et qu’on l’a choisit (cf les étudiants qui se retrouvent ici parce que c’est les parents qui veulent). A partir de là, toutes les privations (sorties, amis, famille, repos) ne sont plus un problème. C’est loin d’être rose tout les jours quand on est dedans, j’ai les nerfs qui ont craqué plusieurs fois, mais on sait que ça vaut le coup et que 9 mois dans une vie c’est rien (ou 18 mois si on redouble).

On apprend aussi des choses sur nous-mêmes et c’est toujours bon comme expérience à prendre.

Que pensez-vous du site www.reussirsante.fr ?

Ce site est vraiment bien pour comprendre comment fonctionne cette année difficile, pour se motiver, j’ai moi-même lu plusieurs témoignages avant de me lancer, et même pendant l’année, pour me remotiver un max.

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Dimanche 19h en direct : Pré-rentrée PASS on vous dit tout !